Cette fois-ci le thème que nous avons choisi est celui de la Saint-Michel. La Saint-Michel, c’est une fête que nous fêtons dans l’Arche à la fin du mois de septembre.
Pour ceux qui préfèrent la video, on a enregistré l'atelier qui a eu lieu en live.
Et pour ceux qui préfèrent lire...
Saint-Michel, c’est l’ange qui nous aide à combattre le dragon.
Le dragon c’est aussi bien nos défis extérieurs mais surtout nos défis intérieurs.
Nos petites manies, nos habitudes dont on aimerait se détacher, et qu’on réprime ou projette, notre part d’ombre qui vient nous parler à l’oreille, nous envoie de pensées sombres.
Saint-Michel, c’est l’ange du combat contre nos ombres et nos difficultés.
Cette année, ce qui m'est apparu en réfléchissant au combat de saint Michel, c’est l’importance de travailler sur nos ombres, pour en être conscients, les reconnaître, les réintégrer en nous, libérer leur énergie et manifester la compassion et l'empathie..
Finalement, Saint-Michel il est dans un combat permanent avec le dragon, il est toujours représenté avec son dragon, en plein combat, même s’il a souvent presque déjà gagné. Le dragon est à ses pieds mais il tend son épée pour le tuer.
Et nous aussi, notre ombre, on ne la vainc pas une bonne fois pour toutes et c’est terminé. Notre ombre se transforme, elle mute et le combat est permanent.
Le dragon nous semble extérieur, mais la plupart de temps les choses qui me dérangent le plus sont en fait des informations sur mes propres sentiments et motivations.
Je vous propose cette fois ci un atelier pour vivre le combat avec son dragon dans l’amour , la force, et la paix, et peut être même la joie ! L’idée, c’est presque de transformer le combat avec son dragon en une danse, pour finir par se le réapproprier.
Oui parce qu’on pense souvent, travailler sur son ombre, sur ses difficultés, il faut que ca soit dur, qu’on galère. Mais je ne pense pas. Je pense que la vie nous amène souvent des situations difficiles, on rame parfois (et même souvent !) mais on peut aussi essayer de vivre ça avec légèreté, et le travail qu’on vous propose peut nous aider dans ce sens là.
Rencontrer son dragon
Alors la première étape c’est d’aller à la rencontre du dragon.
Oui, comme dans les contes de fées, il est parfois dans une grotte, en haut d’une montagne, bref, il faut aller le chercher. Ou bien y’en a certains qui s’agitent et qui viennent mettre le feu à la ville, ca dépend des dragons. En tous cas, allons le rencontrer !
Comme les maîtres d'aïkido le savent, ce que nous ne connaissons pas peut vraiment nous blesser, alors que nous pouvons toujours nous en sortir avec ce que nous savons.
Alors je rappelle que le dragon il représente tout ce qui est difficile pour nous. Il est plus facile de commencer par imaginer par exemple une personne “difficile”, qui nous repousse ou nous dérange. Ou ça peut-être aussi nos moments où on se bloque et on boude, où bien au contraire on explose en colère, ces moments où on se sent attirés par le fond dans une déprime sans fin, c’est aussi parfois un jugement sur soi, le dragon ca peut etre une honte, une culpabilité liée à quelque chose que j’ai vécu. Bref, le dragon c’est quelque chose dont on aimerait bien se débarrasser ou rejeter. Quelque chose contre lequel on se bat. Quelque chose qui fait peur, qui ne donne pas envie, qui nous rend tristes !
Alors pour aller à sa rencontre, je vous invite à laisser parler votre inconscient. Prenez quelques magasines et prenez un temps pour découper des mots qui vous parlent de votre dragon.
Vous pouvez feuilleter les magasines comme si vous étiez un chasseur de dragon, en vous disant intérieurement : hép mon dragon, montre toi, je te cherche, et hop, un mot vous saute aux yeux, c’est votre dragon qui vous fait un clin d’oeil. Prenez le, même si ça n’a pas de sens. Et puis petit à petit, vous lui demandez aussi de vous montrer des images.
Je vous propose de récolter 5 images et 10 mots ou expressions.
Et une fois la récolte faite, vous la disposez sur une feuille, vous les arrangez comme vous le sentez et vous collez. Puis, vous prenez le temps de voir s’il y a des choses à rajouter, au feutre ou au stylo. Peut etre un gros gribouillis noir quelque part, ou bien une explosion de feu jaune ou orange ? Bref, laissez venir si quelque chose vient qui a besoin d’etre ajouté, ou n’ajoutez rien si rien ne vient.
N’essayez pas de trop réfléchir à ce moment là, on laisse venir ce qui vient.
Observer son dragon
Alors voilà, nous avons chacun devant nous notre dragon, tel qu’il se présente à nous aujourd’hui.
Je vous propose de prendre cinq minutes pour bien le regarder, l’observer, et prendre un papier et un crayon à part et le décrire.
Ecrivez une description de ce dragon, à quoi il ressemble, qu’est ce qu’il fait. Décrivez le à la 3ème personne, en utilisant des pronoms comme “il”, “elle”, “eux”...
C’est une opportunité pour explorer votre expérience de perturbation, ne la minimisez pas, profitez pour la décrire aussi complètement que possible.
Parler avec son dragon
Maintenant qu’on a bien observé notre dragon, le temps est venu d’entrer en contact ! On va lui parler.
Alors je vous invite à reprendre un crayon et d’écrire à votre dragon. Qu’est-ce que vous avez envie de lui dire. Qu’est-ce que vous avez sur le coeur face à ce dragon ?
Utilisez des pronoms de la deuxième personne (“Tu”, “ton”)
Vous pouvez commencer par lui poser des questions du style “Qui es-tu ?, D’où viens-tu ?, Que me veux-tu ? Que veux tu me dire ?
Puis permettez-lui de vous répondre, imaginez et écrivez ce qu’il a à vous dire. Donnez-vous la permission d’être surpris par ce qui émerge de ce dialogue.
On va prendre 5 minutes et chacun va parler à son dragon.
Être le dragon
Alors voilà, on a bien pu dire à notre dragon ce qu’on avait à lui dire.
Et maintenant nous allons devenir le dragon. C’est-à-dire qu’on va prendre le crayon et on va écrire en utilisant les pronoms “je”, “moi” et “mon”, en voyant le monde, y compris vous-même, entièrement du point de vue du dragon. Autorisez-vous à découvrir vos similarités et même a ne faire qu’un avec lui.
Laissez vous guider par votre crayon, commencer en écrivant “je suis le dragon et...” et laissez venir les mots sans vous prendre la tête. Cela risque de vous paraître étrange, faux et discordante par nature, mais essayez quand même car cela contient au moins un noyau de vérité.
Et maintenant, pour terminer ce processus on vous propose deux ou trois minutes pour nous exercer à ressentir ce sentiment si souvent exclu et rejeté, pour le faire résonner à l'intérieur, l'absorber et l'intégrer.
Faire le bilan
Et maintenant pour finir, on vous propose de vous relire puis de répondre à ces questions : comment vous avez vécu cet atelier ? Qu’est-ce que vous en tirez ? Est-ce qu’il y a des prises de conscience ? Quelles idées pour la suite ?
Vous pouvez noter ce qui vous semble important et qui pourra vous aider dans votre danse avec votre dragon.
Merci d'avoir fait cet atelier avec nous, on est ravis de pouvoir contribuer à des relations apaisés entre humains et dragons !
Rendez vous jeudi 1er octobre pour le prochain atelier !
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